La digitalisation des PME de la logistique : optimisons nos supply chains.

Le monde du digital a modifié les modes d’interactions que ce soit entre les individus eux-mêmes ou entre les entreprises et les consommateurs. Il impacte aussi la façon dont les entreprises entretiennent avec leurs partenaires des relations d’affaires. Dans notre contexte économique où tout s’accélère, le succès d’une entreprise est en partie relié à sa capacité à organiser un réseau logistique capable d’offrir un service toujours plus optimal et de répondre en temps réel aux besoins de ses clients.
Dans ce cadre, l’écosystème digital, s’il est maîtrisé, est un facteur clé de succès incontestable : articulée autour d’un système informatique, mieux connectée et capable d’optimiser le traitement des données, la supply chain devient alors un outil de performance et de réussite.

Une digitalisation très progressive des acteurs de la supply chain

digitalisation de la logistiqueDans nos entreprises, la transformation digitale n’est pourtant pas encore à la hauteur des espérances. Un Rapport Deloitte de 2016 sur la transformation digitale des PME en France constate que les entreprises françaises adoptent moins vite les solutions digitales que leurs voisines européennes et que plus celles-ci sont petites, moins elles sont digitalisées. En ce qui concerne les métiers du transport et de la logistique, le ralentissement peut provenir du manque de valorisation des nouvelles solutions, du peu d’accès aux informations, de l’absence de compétences ou de capacité d’investissements.
Les résultats de l’enquête révélée en 2016 par CapGemini et GT Nexus sur la  » Transformation digitale de la supply chain : état de l’art et perspectives » montre qu’il existe un écart important entre la maturité digitale de la Supply Chain attendue et les attentes à horizon de 5 ans. Ainsi, si 70 % des dirigeants d’entreprise interrogés ont entamé une transformation digitale de leur supply chain, seuls 5 % d’entre eux se déclarent très satisfaits des résultats obtenus à ce jour. Si la moitié des répondants à cette enquête la voit comme une priorité, 1/3 d’entre eux estiment que les progrès ne sont pas encore suffisants.

Des attentes fortes en terme de maturité digitale

Il ressort encore de cette étude que les plateformes, les analyses Big Data, les logiciels de simulation et le Cloud portent le flambeau de cette révolution. Toutefois il est difficile de se défaire de ses vieilles habitudes : en effet, les outils traditionnels tels que l’emailing, le phoning sont encore majoritairement utilisés. En terme d’attentes, les dirigeants espèrent plus d’intégration, d’informations en temps réel, une automatisation des processus d’ici 5ans. La moitié des entreprises interrogées espèrent avoir accès aux données de la supply chain d’ici 2020 alors qu’elles ne sont que 16% à être satisfaites de l’accès actuel aux informations.

La vision à moyen terme : des relations entre partenaires renforcées

Cap gemini et GT Nexus nous dévoilent leur vision plutôt optimiste des évolutions à venir : d’ici à 5ans un renforcement de la mutualisation des informations entre les entreprises et leurs fournisseurs, une collaboration renforcée, des transporteurs plus impliqués dans le processus de planification. Aujourd’hui, la concurrence féroce entre entreprises fait obstacle à une telle démarche volontaire de partage des informations. Mais devant l’ampleur des évolutions de notre environnement économique, nous n’avons pas d’autres choix que trouver des voies alternatives.

Quelles sont les recommandations pour amorcer de façon optimale sa transformation digitale ?

 
supply chain de la logistiqueEn conclusion, je partagerai avec vous les recommandations de cette étude qui, à juste titre, devraient retenir l’attention de tout chef d’entreprise désirant voir évoluer son business model :
-Se concentrer sur la Valeur ajoutée : dans ce sens, il est nécessaire de penser en termes de retour sur investissement et se projeter au long terme. “L’investisseur d’aujourd’hui ne tire pas profit de la croissance d’hier. » disait Warren Buffet.
-Echouer rapidement mais réussir encore plus vite : il faut accepter que toute idée est bonne à prendre mais que beaucoup d’entre elles échoueront.
-Adapter son modèle de gouvernance : il est clair que certaines méthodes de travail ne sont plus pertinentes et que l’entreprise 3.0 doit savoir bousculer ses cadres.
-La gestion des talents : savoir identifier les compétences existantes et celles nécessaires au progrès est une clé d’une transformation digitale réussie.
-Développer un écosystème de partenariats pour pallier aux problématiques liées à l’atomisation du secteur logistique.
-Ne pas oublier la gestion des risques et entre autre, les risques liés à la cybersécurité.
Cap Gemini et GT Nexus rappellent qu’une vue plus globale de l’écosystème sera essentielle pour toute entreprise qui voudra réussir. En effet, il est clair que les entreprises qui n’arriveront pas à s’adapter aux nouveaux modèles de business économique risqueront de voir leurs parts de marché fondre comme neige au soleil.

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