Les camions 100% autonomes : les moteurs de la révolution du transport routier de marchandises d’ici 2030

 
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Aujourd’hui, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et gaz polluants est devenue une nécessité. On parle beaucoup de la fabrication de véhicules autonomes comme alternative à ceux que nous utilisons. Concernant le transport routier de marchandises, les camions 100% autonomes devraient pénétrer progressivement le marché européen d’ici 2030. Les optimistes voient dans ces camions un moyen formidable pour sécuriser et fluidifier les transports tout en réduisant les coûts qui y sont liées. Dans une vision plus futuriste, le camion 100% autonome permettra sans doute de connecter les différents centres de distributions et les plateformes connectées avec les « smart-cities », redessinant ainsi de façon inévitable nos territoires européens.

 Une véritable révolution d’ici 10 ans

À l’image du secteur automobile, le transport de marchandises est en train de vivre une véritable révolution. Les transformations de nos métiers sont déjà observables. On assiste à la réduction progressive des intermédiaires, à la fluidification des échanges, à l’arrivée des plateformes d’e-brokers. Le recours aux softwares et autres merveilles technologiques pour optimiser la supply chain est de plus en plus systématique, générant ainsi toujours plus de gain de temps et d’efficience économique.
Selon une étude réalisée par l’institut Strartegy&, le phénomène de digitalisation devrait permettre, à terme, de réduire les coûts liés à la logistique et à la maintenance des camions. Les estimations pour 2030 chiffrent la réduction des coûts liés au parc de véhicules à 30 %.

Une réponse aux défis environnementaux ?

Le développement des camions autonomes fait écho aux problématiques liées à la protection de l’environnement. Compte tenu de la situation climatique actuelle et de la mauvaise image du secteur en la matière, une prise d’initiatives de la part des acteurs est plus que jamais nécessaire. Les camions hybrides actuellement utilisés ont voulu redorer le blason d’un secteur vu comme trop polluant et trop gourmand en énergies. Pourtant, ces solutions ont été critiquées pour leur manque de performance. On peut constater que les grands constructeurs ne sont pas en manque pas de projets. En 2016, le constructeur suédois Scania a officiellement inauguré l’ouverture de la première autoroute électrique pour rouler « au vert ». L’année dernière a été marquée par le succès de la première expérience du platooning transfrontalier (European Truck Platooning Challenge). Six constructeurs européens ont mis en circulation des convois de poids lourds semi-automatisés au départ de différentes villes européennes avec pour but de rallier devant le port de Rotterdam le 6 avril. Et ce fut réussite.

Vers une connectivité des transports routiers ?

Le platooning transfrontalier a démontré ses performances en terme d’économies de carburant, d’émissions de CO2, de sécurité routière et de fluidité du trafic. Avec la connectivité, on suppose que les externalités seront réduites de façon drastique (accidents, pollution, bruits, embouteillages,..). Par ailleurs, une grande majorité des accidents impliquant des poids lourds sont dus à des erreurs humaines : des véhicules sans chauffeur devraient sans doute permettre d’apporter une solution au problème. Cependant la connectivité ne viendra pas sans son lot de problématiques à résoudre : sécurité des usagers des transports, disparition des emplois, responsabilités et évolution des réglementations européennes et internationales.

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